Souvent assimilée à tort à du laxisme, l’éducation positive est avant tout une méthode éducative s’appuyant sur les principes de bienveillance, de communication et de confiance. Se basant sur les avancées des neurosciences et des recherches éducatives, l’éducation positive a pour objectif d’accompagner l’enfant vers son épanouissement et l’apprentissage des règles en limitant les crises et les colères de l’enfant.
Education positive : des principes de base…
L’éducation positive puise ses fondements dans une série de principes de base qui constitue le socle de l’éducation d’un enfant. Tout d’abord, l’éducation affective et émotionnelle qui consiste en la compréhension qu’un enfant a besoin d’une sécurité affective. Il doit pouvoir se sentir aimé, accepté tel qu’il est et en confiance avec l’adulte ou les adultes qui assument son éducation. Le second principe est l’instauration d’un cadre de vie et de règles régissant ce cadre clair, mais souple garantissant sa sécurité, mais aussi le respect de sa personne et celui de ceux participant à ce cadre. Le troisième principe, celui qui va souvent à l’encontre d’une éducation traditionnelle, est la reconnaissance de l’enfant comme un être à part entière qui a le droit d’être écouté, considéré et méritant un amour inconditionnel quelles que soient ses pensées et ses actes. Le dernier principe semble n’être que du bon sens, car il constitue en soi le but normal de toute éducation. Il s’agit de l’accompagnement vers l’autonomie. Mais si celui-ci semble évident, il n’est pas aussi simple à mettre en œuvre. Il s’agit en effet d’accompagner l’enfant vers l’autonomie en lui donnant tous les outils pour qu’il ait confiance en lui en lui accordant petit à petit plus de libertés et en faisant évoluer ses droits en même temps que le cadre où il les exerce. C’est un exercice délicat d’équilibre entre liberté, cadre et respect. Énoncés ainsi, ces principes semblent plus ou moins évidents, ils sont pourtant assez éloignés du fonctionnement de l’éducation traditionnelle que beaucoup ont reçue et reproduisent sans même parfois s’en rendre compte tant elle est ancrée.
… et des outils pour le quotidien
Si l’ensemble des principes précités semblent assez évidents, dans le quotidien avec le stress, les habitudes, les croyances ancrées, la fatigue et le manque de temps, il est parfois difficile de s’en rappeler et de savoir comment les appliquer sans pour autant entrer dans le laxisme dont est souvent accusée l’éducation positive. C’est pour cela que de nombreux auteurs et spécialistes de l’enfance se sont penchés sur ces questions et ont cherché comment mettre en pratique ces principes dans la vie de tous les jours. Le point le plus important pour mettre en œuvre l’éducation positive est de prendre soin de soi. En effet, être en forme, en bonne santé et épanoui est la première condition pour pouvoir prendre soin des autres et particulièrement d’un enfant qui a des besoins bien spécifiques. Ce qui nous amène au point suivant : être à l’écoute de ses besoins. Cela ne signifie pas accepter tous ses caprices comme certaines mauvaises langues pourraient le sous-entendre, mais comprendre qu’il a besoin d’être écouté, l’autoriser à exprimer ses besoins et ses désaccords. Cela peut aider à désamorcer des conflits et à se remettre en question. L’une des choses essentielles pour mener à bien ce type d’éducation est aussi la connaissance de l’enfant au sens large, à savoir les différentes étapes de son développement, qu’est-il sensé savoir à quel âge, que peut-on attendre de lui, etc. Ces connaissances théoriques aident à adapter ses demandes, mais elles ne sont pas un carcan, chaque enfant évolue à un rythme qui lui est propre, il est indispensable de conserver cela en tête. Ces outils ne sont que des exemples et il en existe bien d’autres, mais l’idée principale reste d’éduquer son enfant dans la bienveillance et le respect de son rythme pour qu’il devienne un être épanoui et heureux.
